Dans l’histoire du football, moderne ou plus ancienne, les grandes équipes qui se sont illustrées mondialement ont toujours compté dans leurs rangs de grands (au sens figuré comme au sens propre) et glorieux gardiens de buts. On se rappellera de la grande équipe d’Italie qui avait remporté la Coupe du Monde 1982 avec notamment un Dino Zoff magistral dans les buts, ou encore récemment la « Nationalmannschaft » qui fait des ravages sur le plan international depuis 2014 (une coupe du monde et une coupe des confédérations) grâce entre autres aux prestations excellentes de son géant Manuel Neueur.
D’ailleurs, c’est dans cette perspective qu’on dit que si on veut bâtir une grande équipe, il faut commencer par recruter un bon gardien de buts. Ce même constat est vrai dans l’autre sens aussi : Si une équipe ne possède pas un bon gardien de buts et même si elle a les meilleurs joueurs de champs possibles, elle ne pourra jamais aller loin. Et on a eu très récemment des exemples concrets au niveau des clubs Tunisiens avec les éliminations successives de l’Espérance et de l’Etoile des compétitions Africaines suite à des prestations, le moins que l’on puisse dire, médiocres de leurs gardiens de buts respectifs Moez Ben Cherifia et Aymen Mathlouthi.
Ces deux gardiens sont les deux premiers choix de Nabil Maaloul au poste du gardien de but de la sélection nationale. Avec un rendement aussi faible que celui qu’ils ont présenté dernièrement, on est certain que la titularisation de l’un ou de l’autre ne permettrait pas à la sélection d’atteindre son objectif suprême, qui est de passer le premier tour du Mondial (on suppose que la qualification est d’ores et déjà acquise). Et même en jetant un coup d’œil sur les gardiens convoqués régulièrement par Maaloul, on a du mal à trouver la perle qui pourrait nous rassurer sur ce poste tant critique : Ben Mustafa n’est jamais parvenu à faire ses preuves, Gaaloul n’en est qu’à sa première saison en tant que titulaire avec le CSS et Rami Jeridi n’a pas joué le moindre match depuis le début de la saison.
Et si la solution proviendrait, pour une première fois, d’un club hors du « grand » quatuor ? Et si Maaloul ferait confiance à Ali Kalai, le gardien de la JSK ?
Ali Kalai est incontestablement le meilleur gardien Tunisien depuis le début de la saison. Mieux encore, il est le plus régulier depuis 2011. Chaque weekend il nous gratifie d’arrêts aussi bien décisifs que spectaculaires. Les statistiques montrent que le gardien de 31 ans a jusque-là une moyenne de 6 arrêts par match, sur les 7 rencontres qu’il a disputées. Il a par ailleurs stoppé deux penalties: Des statistiques dignes d’un premier gardien d’une sélection donnée.
Une fois qualifié à la Coupe du Monde, on l’espère, on pense que Maaloul aura le temps nécessaire pour intégrer Kalai dans le groupe actuel et lui donner sa chance dans les rencontres amicales que disputeront les aigles de Carthage (et qui seront certainement nombreuses). Il acquerra ainsi la supposée expérience internationale qui lui fait défaut.
A bon entendeur…
A.G