Blessure de Msakni : Maaloul doit prendre ses responsabilités

Dimanche dernier, le public sportif tunisien s’est réveillé avec la langue de bois. Youssef Msakni le meneur de jeu des Aigles de Carthage s’était blessé la veille, gravement aux ligaments croisés.
Très vite, les médias ont annoncé son forfait de la coupe du monde, étant donné que les premiers diagnostics médicaux convergeaient vers une période de repos minimale de trois mois. Sauf que quelques médias persistent à entretenir l’idée que Msakni pourra quand même être présent en Russie, justifiant ceci par la présence de traitements miraculeux. Cette idée a même été relayée par notre confrère Razi Ganzoui à Dimanche Sport. C’est donner des faux espoirs au public.

A mon humble avis, Youssef ne pourra pas faire partie du groupe mondialiste, et même s’il est, par miracle, rétabli avant le début de la coupe du monde (c’est tout le mal qu’on lui souhaite), il ne sera pas en forme pour livrer des matchs avec une grosse intensité physique. Il est inutile d’entretenir l’espoir qu’il pourra être prêt, ceci pourrait porter atteinte à la qualité de la préparation des Aigles de Carthage, et nous comptons sur Nabil Maaloul de bien gérer la situation.

Le cas Dos Santos en 2006

Cet épisode me rappelle celui de Dos Santos en 2006. Le buteur tunisien de l’époque, qui était un élément incontournable de l’effectif, s’était blessé quelques mois avant la coupe du monde 2006. Pendant les mois qui ont précédé le début du mondial allemand, l’état de santé de Santos était au centre des débats. Le staff médical avait tout fait pour que Santos soit retenu dans la liste. Roger Lemerre, sélectionneur des Aigles, n’avait pas cherché une solution alternative. Il était resté attaché à l’idée de récupérer son attaquant vedette.

Finalement, Santos a été retenu dans la liste mais amoindri. Il a participé seulement à neuf minutes pendant les trois matchs du premier tour. Il était entré en jeu face à l’Ukraine à la 81 ème minute.

Nabil Maaloul doit prendre ses responsabilités !

Je crains que l’histoire ne se répète. Nabil Maaloul, un as de la communication, doit prendre ses responsabilités rapidement et prendre des décisions. L’action de Maaloul devrait se porter sur deux axes : la communication : à très court terme et la technique à court/moyen terme.

Premièrement, et sur le plan de la communication, le coach tunisien doit intervenir rapidement, pour soigner le moral de l’équipe et montrer qu’il croit en son groupe malgré l’absence de Msakni. Il ne faut pas que laisser le doute s’installer autour de la participation de Msakni. Il faut mettre les choses au clair. Si on doit se passer de lui, il faut prendre la décision au plus vite et commencer à préparer des alternatives. Maaloul ne doit surtout pas montrer sa frustration, les émotions ça se transmet. On sait que ça ne sera pas chose facile puisqu’on connaît l’importance du joueur dans le schéma de jeu de Maaloul et sa proximité avec lui. Mais une équipe ne peut jamais se résumer à un seul joueur, aussi important soit-il.

Deuxièmement, et sur un plan technique, Maaloul devra trouver des solutions pour remplacer un joueur irremplaçable… En faisant appel à de nouveaux joueurs éventuellement où à revoir son schéma.
Je peux donner un petit argument au coach, la Tunisie a livré un de ses meilleurs matchs face au Costa Rica et ce … en l’absence de Youssef…

A bon entendeur.

T.A

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