Maaloul a failli priver la Tunisie de Mondial

Hier nous avons frôlé l’élimination. Nabil Maaloul est le premier et unique responsable de cette déroute évitée de justesse.

Nous avons prédit quelques jours avant le match que Maaloul allait être fidèle à ses habitudes et proposer un schéma ultra défensif, adapté aux points forts de l’équipe adverse. Il nous a donc privés de nos atouts offensifs. Il a mis Sliti, Badri, Ben Youssef, Khazri et Srarfi sur le banc pour blinder la défense et le milieu défensif. On savait très bien que cette tactique de losers ne mène nulle part.

Il ne faut pas être très futé pour comprendre que nous n’avons plus les défenseurs de qualité de 2004, pour former une arrière-garde capable de résister 90 minutes et de ramener des matchs nuls et vierges du fin fond de l’Afrique. Nous avons l’impression que Maaloul est resté bloqué en 2004 et la CAN gagnée en tant qu’adjoint de Lemerre. A l’époque, Lemerre alignait 3 milieux défensifs. Maaloul a fait encore mieux hier puisque non seulement il a aligné 3 milieux défensifs, mais aussi une défense à trois : il fallait le faire ! On a donc joué avec 8 joueurs à vocation défensive en première mi-temps. Msakni et Touzghar étaient esseulés en attaque. Et comme prévu ceci ne nous a pas évité de prendre des buts. Si on peut comprendre Lemerre à l’époque qui composait avec les joueurs du moment, on comprend moins Maaloul qui a sous la main des joueurs offensifs de qualité : Msakni, Sliti, Khazri, Badri, Srarfi, et même les milieux défensifs sont des joueurs techniques qui aiment se porter vers l’avant. Nous n’avons plus les milieux défensifs costauds de 2004 qui cassaient le jeu Bouazizi, Mnari ….

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Nos joueurs offensifs ont simplement besoin d’un coach qui les laissent s’exprimer ensemble, qui permet aux latéraux monter. Quitte à prendre des buts, on en mettra davantage que l’adversaire. D’ailleurs c’est ce qui s’est passé hier. Maaloul est revenu à un schéma classique en 4-2-3-1 à la 70ème minute, et cela nous a permis de prendre le jeu à notre compte et d’égaliser.

Autre point marquant, c’est la glorification de l’adversaire. A la conférence de presse après le match aller à Radès, le sélectionneur national n’a pas tari d’éloges l’adversaire Congolais. Il a même nommé leurs attaquants en disant qu’ils étaient très forts et qu’ils jouaient dans les plus grands championnats. Il faut en finir avec cet état d’esprit de losers, qui est à l’origine de notre complexe d’infériorité  face aux sélections africaines. D’autant plus que ce n’est même pas vrai. La plupart des joueurs Congolais jouent dans de grands championnats certes, mais ils jouent surtout dans des équipes de seconde zone, et ils ne sont souvent pas des titulaires indiscutables. Ceci nous rappelle la dernière CAN, et l’élimination amère face au Burkina Faso, que nous avions trop respecté, en nous privant de nos atouts offensifs pour mieux défendre…

J’espère que Maaloul et son staff feront leur auto-critique. Hier nous avons été sauvés par l’envie des joueurs et par la réussite qui nous a souri. Mais pour les prochaines échéances, il faudra changer d’état d’esprit, il faudra prendre des risques. Il est encore temps.

A bon entendeur.

 

T.A

Commentaires

17 comments

  1. Une très très mauvaise évaluation du match

  2. Bonjour Chokri,
    Ca reste un avis, donc forcément subjectif.
    Vous pouvez partager votre avis si vous voulez

  3. J’adhère à l’évaluation de T.A,arrêtons une fois pour toute de surestimer nos adversaires. Laisser les joueurs se faire plaisir et les bons résultats seront au rendez-vous

  4. Tout à fait d’accord avec vous Mokhtar! Il faut jouer, prendre du plaisir, prendre du risque, quitte à prendre des buts, On en a marre du jeu stérile et médiocre

  5. L’idée de fortifier la défense en dépend de l’attaque , jouer avec trois axiaux , est une tactique incompatible avec notre football.Nos joueurs sont souvent des techniciens qui sont capables d’improviser , de prendre l’initiative , de faire un vrai exploit lorsqu’ils jouent plus libres c’est à dire non accablés par les consignes préventives. Rappelons nous les années 70…le mondial 78…à l’époque on imposait notre style par la spontanéité et l’envie non par  » les philosophies « des sélectionneurs!..Le club africain a débuté la saison 2017-2018 par trois en axe , elle encaisse des buts naïfs..

  6. Tout a fait d’accord, l’autosatisfation et le defaitisme une menalité dûre à effacer dans notre esprit, c’est pourtant simple, on a une belle equipe qui aime le jeu mais on adore s’en priver en imposant des tactiques assez complexes, la tunisie est redoutée en afrique, c’est à l’adversaire de s’aligner à notre style de jeu.
    La RDC n’a rien d’exceptionnel, personnellement je vois la Libye plus menaçante et imprevisible tout comme La Guinée qui aime jouer sans pression, la volonté existe mais faut il que le selectionneur la devoile à ses poulains ! Je pense que la rencontre contre La Guinée est cruciale et La Libye va tenir la RDC en echec.
    Autrement dit, tout se joue hors du terrain et il faudra couvrir nos arriéres en s’occupant de la selection libyenne (stage, hotel … la totale) , c’est qu’on faisait avant (periode slim chiboub 😉 ).
    Faudra aussi piocher de bons elements en attaque (issam jebali qui fait fureur en suede) et surtout rappeler Darragi (selectionable à fond).
    Rappelons nous de l’experience de Ben Htira lors du but contre la Guinée.

  7. Tout à fait d’accord avec vous. Il faut arrêter avec cette mentalité défensive, il faut plus de spontanéité dans le jeu et plus de prise risque

  8. Mettre maaloul a la tete de l’équipe nationale c’est comme si on chargeait Hamma Hammmami du ministere des affaires religieuses.

  9. Je pense Maâloul trouve des similitudes entre l’équipe 2004 et celle d’aujourd’hui. Notamment, le point fort des deux, un milieu défensif généreux qui couvre et qui construit en même temps…les figures emblématiques (ou les repères) de ces milieux sont Bouazizi en 2004 et Ben Amor aujourd’hui.. D’ailleurs Maaloul un ancien excellent joueur (fin connaisseur technique) et aussi fin psychologue (gestion des joueurs) a su revenir et corriger son schéma…il a des repères et de l’anticipation…Sincèrement, je pense pas Maâloul un partisan de jeu défensif…il a voulu faire passer l’orage du début de match sans dégâts et mettre un effectif adaptable mais il a été trahi par les circonstances…

    • Mais Ben Amor n’a rien de commun avec Bouazizi. L’un fin techniquement et l’autre costaud physiquement. Je pense pas que les effectifs soient comparables, l’effectif actuel est beaucoup plus talentueux.
      Ensuite pour passer l’orage des premières minutes on est pas obligés de changer notre schéma de jeu. C’est comme si lors d’une bataille un guerrier se passe de son arme pour se doter d’un bouclier…

  10. Maaloul n’a pas le profil d’un sélectionneur c’est un entraîneur d’équipe et encore….Il est limité sur le plan tactique ,il faudrait le remplacer vite par un sélectionneur chevronné qui a fait ses preuves.

  11. ridha BEN HADJ ABDELWAHED

    bonjour mes fréres tunisiens
    si je peux donner mon avis et croyez moi je m y connait un petit peu au foot puis que toute ma vie j ai pratiquer bref il y a une chose dans notre équipe national et qui nous empéche de passer le premier tour a chaque mondial / CAF ou l on participe qui???
    le gardien . et mettre d autres bien meilleur que lui et croyez moi on en a des gardiens machallah

  12. Imaginez les analyses et les commentaires si le match s’est déroulé de la manière suivante. :
    – ne pas encaissé ce 1er but stupide et terminer la mi-temps 0/0….
    -encaisser un but à la 50eme minute
    – rentrée de Badri,Selliti er FBY entre la 60eme et la 70eme minute. .
    – marquer deux buts et gagner le match..

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